
Illusions observables dans la nature
Il existe différents types d’illusion d’optique qui peuvent être causés par différents principes visuels. Nous pouvons, d’ailleurs, retrouver dans la nature des illusions.
Tout d’abord, il y a les mirages. Ils sont dus principalement à la chaleur et nous font percevoir des objets au mauvais endroit. A cause de la chaleur, il se forme une couche d’air chaud près du sol. Comme cette dernière étant moins dense que l’air plus froid, la lumière passe plus facilement et les rayons lumineux renvoyés par l’objet sont déviés. L’œil perçoit, donc, des objets qui ne sont pas perceptibles en temps normal et le cerveau interprète que l’objet se trouve à un endroit alors qu’il ne l’est pas.

Une autre illusion que nous pouvons voir dans la nature est la déformation d’un objet dans l’eau. Si nous mettons un quelconque objet dans un verre d'eau, nous pouvons voir que l’objet est déformé. Cela est dû à la réfraction de la lumière. Lorsque la lumière passe d’un milieu moins dense à un milieu plus dense, les rayons lumineux sont réfractés. La lumière est ainsi déviée et change de direction.

La lumière renvoyée par un objet dans un verre d’eau passe alors de l’eau à l’air ce qui déforme l’image renvoyée et nous donne l'impression que l’objet est déformé. La réfraction s’applique dans plusieurs autres illusions observables dans la nature.

Quelques illusions créées par l’Homme
Il existe, en dehors des illusions naturelles, de nombreuses autres illusions suivant les principes que l’Homme a su recréer et réutiliser.
La première catégorie d’illusions sont les illusions optico-géométriques qui sont dues à une vision altérée d’un objet et de l’environnement entourant l’objet. Dans cette catégorie, nous pouvons distinguer, d'abord, celles liées à une mise en grandeur puis celles liées à la perspective mentionnée plus tôt.

Dans la catégorie des illusions de mise en relation de la grandeur, nous distinguons, d’abord, l’illusion des éléments tests - éléments inducteurs. Pour réaliser cette illusion, on doit comparer deux éléments, qui sont les éléments tests. On rajoute alors un élément inducteur qui va induire en erreur la personne regardant l’illusion, qui voit alors une déformation d’un des deux éléments tests. Pour illustrer ce type d’illusion, nous pouvons reprendre l’illusion de Titchener.
Ici, le cercle rouge d'en haut semble être plus grand que celui d'en bas. Cependant, ils sont tous les deux de la même taille. Ce sont les cercles bleus du bas qui sont plus grands que les autres, ce qui donnent l’illusion de grandeur.
Les effets d’angle sont d’autres illusions également liées à des automatismes. Notre cerveau a tendance à surestimer la taille des angles aigus et à sous-estimer celle des angles obtus, comme s'il cherchait à rapprocher le plus possible leur mesure de celle d’un angle droit. Ce principe s’appelle le principe d’orthogonalité. L’illusion de Zöllner est un exemple parfait de ce principe. Les droites semblent être concurrentes alors qu’elles sont totalement parallèles. Notre système visuel suivant le principe d'orthogonalité, les droites subissent une déformation.


Les illusions de grandeur peuvent être également liées à la verticalité, ce qui est une mauvaise interprétation du cerveau des longueurs. Cette illusion est d'ailleurs causée par des automatismes du cerveau dont nous avons fait mention plus tôt. Le cerveau est ainsi habitué à un balayage horizontal des yeux qu’il effectue tous les jours. C’est pour cela que sur l’illusion suivante, nous pouvons penser que la ligne horizontale est plus courte que la verticale car nos yeux ne sont pas autant habitués à effectuer des balayages verticaux ; ce qui leur demande alors plus d’efforts. La ligne verticale apparaît alors plus longue que l'horizontale.
La courbure des arcs est une illusion où plusieurs arcs semblent être plus ou moins bombés, alors qu’en réalité, ils possèdent tous le même rayon et sont les mêmes arcs. La seule chose qui varie est, en fait, la longueur. C'est parce que notre cerveau a pour habitude d'analyser courbure et longueur d'un arc de cercle simultanément et il perçoit directement les arcs courts comme plats et inversement.


La division de l’espace se base sur le principe que notre cerveau pense qu’un espace paraît plus grand lorsqu’il est rempli. Oppel Kundt l’illustre dans son illusion. On peut retrouver cette illusion dans des espaces en 3D. Par exemple, une chambre ou une salle de spectacle remplie paraît toujours plus grande lorsque l’espace est occupé par des objets ou des personnes.
La deuxième grande catégorie des illusions optico-géométriques sont les illusions liées à la perspective. Ce principe se base principalement sur les automatismes du cerveau. En grandissant, une personne apprend que plus un objet est éloigné, plus il parait petit. En créant un fond en perspective sur une image, et en ajoutant des éléments de même taille à différents endroits, le cerveau pense que les objets sont de même taille. Cela est démontré dans l’illusion à damier


Enfin la dernière catégorie des illusions optico-géométriques sont les illusions subjectives. Ce phénomène consiste à percevoir des figures qui se détachent de leur fond bien qu'aucun trait ne soit tracé pour délimiter celles-ci. Ces figures nous paraissent aussi plus claires ou plus sombres que leur fond.
Les illusions de mouvement sont celles les plus communes sur Internet. Nous les retrouvons partout. L'œil humain se fatigue très vite lorsqu'il est contraint de fixer un objet. Nous pouvons aussi voir des mouvements lorsque nous fixons fortement un objet ; c'est pourquoi nous croyons voir des mouvements sur certaines figures. Les effets de mouvement surgissent au moment où les images rémanentes entrent en conflit avec celles qui sont déplacées du fait des mouvements des yeux. Les illusions de mouvement sont donc basées sur le temps de réaction des substances photosensibles.
